Repli identitaire communautarisme

Peut être que "ça va barder" ????


Repli identitaire, communautarisme.

1) C'est quoi ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Communautarisme_(sociologie)

Selon WIKIPEDIA Le communautarisme est un terme créé aux États-Unis dans les années 1980 pour désigner une philosophie dite "communautarienne" qui affirme que « l'individu n'existe pas indépendamment de ses appartenances, soient-elles culturelles, ethniques, religieuses ou sociales. »

La République française est, selon certains, par essence anti communautariste, ceci est parfois contesté. Les articles suivants résultent de versions successives de la constitution qui ont constamment durci l'attitude du pouvoir vis-à-vis des communautés et par extension vis-à-vis des minorités.

Voyons le dilemme :

* « La France est une République indivisible » (Article premier de la Constitution de la Cinquième République française)

* La République « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion » (article 1er de la Constitution de 1958)

Et ici chez nous ?

Tout ce qui est ci-dessus est fort bien écrit, mais, pendant ce temps je perçois de multiples communautarismes et replis identitaires en progression, des Bretons veulent "bretonner", des Basques, des Corse, des Catalans de France, veulent leur indépendance culturelle et politique. Si ce n'est pas du repli identitaire ou du communautarisme, qu'est ce que c'est ?



Affiches basques en langue basque.

Les Bretons et leurs écoles Diwan en langue bretonne.

Des occitans partisans de la langue occitane.

 Mais à ce régionalisme communautaire endogène, interne à la France, auquel nous sommes habitués depuis longtemps, d'autres communautarismes inquiètent les Français. Il s'agit de communautarismes de populations immigrées au XXème siècle, ayant une tradition exogène, non européenne.

Côté immigration ?

Des musulmans voilent leurs femmes et filles, des fillettes sont excisées, des restaurants hallal surgissent. Dans les zone où ils sont majoritaires les mahométans exigent des adaptations alimentaires dans les collèges, des heures pour le bain des femmes à la piscine, certains demandent des médecins, gynécologues ou obstétriciens "femelle" pour leurs "femelles". La construction de mosquées fleurit.

Et pendant ce même temps, concurremment, des associations de retour aux sources franco-françaises diverses développent leur thèses, certains veulent revenir au nationalisme français de type gaulois judéo-chrétien avec buvette de gros rouge et saucisses pur porc... Les parlementaires votent des lois interdisant le voile au collège, puis le port de la burqa dans les lieux publics. Des cimetières musulmans ou juifs sont profanés, des mosquées sont taguées.

Et un racisme (ou xénophobie) rampant anti musulman envahit le WEB et les boites à emails.

J'en déduis, pragmatiquement, qu'il se passe quelque chose.

Toujours pendant ce même temps j'entends Sarkozy, puis Hollande, et les gouvernants, nous dire que la mondialisation est bien là, que la terre n'est qu'un village. La crise financière très internationale nous rappelle que nous sommes dépendants du business mondial. Les élus quand ils parlent n'usent que d'un langage politiquement correct (= minimiser = Ne pas faire de vagues). [hypocrisie]

Il n'empêche que dans le village mondial, dans notre petit hameau appelé France

Ca bouge, ça bouge, ça bouge !!!!!

Et dans tous les sens, mais toujours vers le repli, la communauté, le groupe, la tribu.


Parlons plus spécialement de l'islamisme :

L’islamisme comme valeur refuge, un site tunisien définit bien le problème :

http://nawaat.org/portail/2005/02/03/malaise-social-islamisme-et-replis-identitaires-dans-le-monde-arabe/

Dans un tel contexte, marqué par l’aggravation des sentiments d’inquiétude et de désarroi, les islamistes tentent de capter toutes les formes de ressentiment et d’injustice, et prétendent trouver directement dans le message coranique et dans la tradition prophétique des solutions toutes faites aux problèmes du présent. Pour éviter aux jeunes de sombrer dans le désespoir et répondre à un certain nombre de leurs besoins sociaux et psychologiques, ils préconisent un retour à la pratique religieuse. Ils entendent réactiver les vieilles idéologies solidaristes et communautaristes en les présentant comme une issue possible à l’anomie sociale et à l’individualisme moderne, et comme une réponse miracle à la demande d’intégration sociale et culturelle des couches sociales en détresse, et au désir profond de spiritualisation d’un monde désincarné par l’accumulation systématique des richesses et par la recherche effrénée des biens matériels.

Philippe Plas, Maitre de Conférences en sociologie à l'Université Paris-Nord parle d'un "double repli identitaire". Je préfère une autre image, celle du repli identitaire miroir. Et je m'en explique : quand une communauté pratique le repli identitaire, surtout s'il est agressif ou conquérant, cela affecte directement les autres communautés, et ces dernières par réaction accentuent également leur repli identitaire. Et cette réaction normale est dangereuse, car elle va conduire souvent à l'antagonisme et au conflit.

Les adversaires du repli identitaire et communautarisme, les intellectuels bien pensants (intégration et égalité républicaine, tout le monde doit être bon, tolérant et gentil ou les "bisounours") se donnent bonne conscience en pérorant contre cette tendance des replis réciproques devenant antagonistes. Il ne sert à rien de dénoncer et de faire de beaux sermons depuis les salons. C'est comme le politiquement correct qui énonce : "pas de racisme, soyons tolérants, acceptons les différences, etc...". C'est toujours du style "peace and love"...

Pourquoi ?

Parce qu'en général les causes sont anciennes et que toute lutte contre cette montée du repli ne peut résulter que d'actes politiques globaux tendant à une rééducation des mentalités concernées. Mais pour obtenir un tel résultat, et revenir à une bonne entente, il faut du temps, un temps qui se compte en générations. Aucune baguette magique intellectuelle ne peut changer, en un tour de "passepasse" l'état d'esprit d'une communauté.

J'en conclus que "Nous ne sommes pas sortis de l'auberge". Le "On fait la paix, on s'aime et on n'en parle plus" est une "couillonade" simplificatrice. Un problème aussi complexe et flou ne se traite jamais par de simples bonnes paroles et bonnes intentions.

La cause principale du communautarisme réside dans le besoin, pour les personnes inquiètes ou qui se sentent non-intégrées, voire rejetées ou persécutées, de retrouver une fraternité. Ladite fraternité se traduisant par des aides et de la solidarité, matérielle ou psychologique au sein du groupe dans le cadre d'une spiritualité. Et si adhérer à une communauté fait perdre une partie de son individualité (donc de sa liberté) ce que l'on trouve en contrepartie semble préférable. En communauté on n'est jamais seul, chaque problème aura sa réponse, les choix difficiles sont atténués, mais notre liberté individuelle sera moindre car il faut suivre le mouvement du groupe et les ordres du chef.

Le repli identitaire islamiste a commencé de façon invisible en France vers 1980, la prise conscience de ce phénomène, par la majorité intégrée, dans le "moule français" se situe entre 1990 et 2000. Maintenant en 2010 toute la population connait cette question. Comment résoudre par des discours un mouvement trentenaire ? Il faudra une volonté politique de longue haleine, s'attaquant aux causes, plus que des sermons angéliques ou des décisions autoritaires. Le terrorisme international islamiste aggrave considérablement les tensions.

Donc à ce repli islamiste, le repli identitaire réactif miroir des antimusulmans qui amalgament : maghrébins, arabes, islamisme et islam est maintenant largement amorcé.

 

Et le communautarisme dit "gaulois" ou "national" ou "local" tend à progresser avec tous les risques qu'il comporte. A l'échelle de la France le fer de lance de ce mouvement est perçu avec le "Front National" mais il déborde largement ce parti d'extrême droite. Les dernières lois contre le voile et la burqa ne proviennent pas du FN et elles démontrent à l'évidence une lutte de la communauté dite "laïque" ou "républicaine" (celle des "gaulois" ou des "bons Français") contre le communautarisme islamiste. Il s'agit bien d'une lutte ou d'un combat de la majorité des politiques (gauche ou droite) contre une tendance jugée néfaste à notre république.

Déjà dans la campagne présidentielle de 2007 les candidats Sarkozy et Royal recomposaient parfaitement les notions d’identité et d’autorité. Et le vainqueur de 2007 Sarkozy était en phase avec les sentiments populaires (populistes ?) sur ce point. Depuis 2012 les socialistes, très tiraillée sur ce sujet, ne parviennent pas à être clairs. La dure épreuve du pouvoir oblige la gauche à appréhender la réalité. Surtout si l'on évoque la montée du populisme. Hollande vient de le comprendre, suite à la défaite des socialistes aux municipales de 2014. Suite aussi à l'émergence du Front National. Pour cela il a nommé Manuel VALLS premier ministre, lequel représente un ordre plus rigoureux, moins tolérant. Les résultats sont à voir.

Chez les jeunes européens chrétiens de souche le phénomène des "tribus", des "bandes" et des clans s'accentue également. Même la religion catholique reprend des adeptes. (cf. : journées de Madrid avec le pape en 2011 et manifestation contre le "mariage pour tous" et la GPA).

Affiche anti-islam.

Et, hors la religion musulmane, dans les populations maghrébines et africaines (donc de tradition non européenne chrétienne) certains quartiers sont déjà tenus par des caïds, non religieux et truands, qui règnent selon leur propre loi. Ce n'est plus vraiment du communautarisme mais une sorte de repli tribal très spécial, lequel plane dans ces ghettos de misère et de délinquance. Et en ces zones de non droit, sous dictature de caïds, isolées sociologiquement, toute doctrine missionnaire islamiste peut trouver un écho favorable. Le phénomène des bandes et des clans peut s'apparenter à du communautarisme. Et l'islamiste, bien organisé et structuré, peut remplacer ces groupes instables en apportant sa loi, laquelle comporte au moins une morale sociale, de la fraternité, de la charité, de la spiritualité et de la solidarité. Car l'islamiste, avec sa "charia" n'est pas la loi de la jungle et ne tolère pas les tournantes, la drogue et la loi de l'argent et il impose entraide et charité. Par rapport à la dictature du caïd dealeur, délinquant et amoral, il représente un progrès... (Hé oui !). Ce n'est pas la république française mais c'est un progrès relatif, par exemple sur le plan de la délinquance et de la drogue. Hélas, avec ces gens, nous sommes très loin de nos valeurs républicaines laïques, démocratiques, et égalitaires pour les femmes. Pourtant, un jour, il faudra que la loi républicaine passe avant la loi de Dieu. Quand ?

 

Donc la désespérance et la misère spirituelle de certaines banlieues perdues sont un terrain favorable pour le communautarisme islamiste.

Et maintenant que ce train fou est en marche comment l'arrêter ? Je n'en sais rien et je ne prêche aucune solution.

La suite de cette tendance peut se deviner en analysant l'histoire. Beaucoup de replis identitaires, ou simplement communautaires se sont traduits par des massacres ou des guerres atroces.

Le nazisme était aussi un repli identitaire, les juifs boucs émissaires de cette doctrine, ne peuvent l'oublier (6 millions de juifs exécutés comme des insectes malfaisants). Idem pour les gens du voyage, sectes diverses et handicapés. Sans oublier le total mondial : entre 50 et 60 millions de morts, dont une majorité de civils (extrême orient inclus).
Le nazisme dans sa folie de purification ethnique a d'abord exécuté ses propres "tarés" (débiles et autres handicapés mentaux) avant de s'attaquer aux "races" (en fait ethnies) prétendues polluantes. Son but était de restaurer la race aryenne pure apte à sauver l'humanité !!!! Une religion sans Dieu. (Il en était de même avec le communisme léniniste)


Le nazisme était un repli identitaire, communautaire, étatisé, fanatique, national-socialiste et conquérant, qui occasionna au moins 20 millions de mort en Europe dont 6 millions de juifs et gens du voyage exterminés systématiquement. Pour les islamistes certains utilisent le vocable nazislamisme ? Mais le nazislamisme n'a pas une base raciste mais uniquement ultra religieuse.

 Et ce n'est pas nouveau !!!

Les guerres de religion et les massacres de la Saint Barthélémy consacraient aussi le choc de communautés qui ne se supportaient plus. Les protestants furent décimés ou s'exilèrent. Entre 10.000 et 100.000 morts dans toute la France.

Massacre des protestants...

Parlons des ratonnades :

Les ratonnades ont toujours existé, mais c'est un sujet brulant.

La ratonnade concernait à l'origine une action violente contre des maghrébins, depuis ce mot est utilisable aussi dès qu'un groupe communautariste s'en prend violemment à un autre. Les politiques, sont toujours très gênés de parler de ces phénomènes sociaux.

Les ratonnades à Paris en 1960 et 1961 n'avaient pas un fond religieux mais simplement raciste contre les maghrébins en raison de la guerre d'Algérie. Des milices patriotiques anti-maghrébines existaient. Environ 160 morts...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ratonnades_de_1973

1973, Marseille, la ratonnade oubliée

Été 1973 à Marseille. Sur les murs de la ville, les slogans «Mort aux Arabes» se multiplient. Le 14 aout, Ahcène, dix-huit ans, est tué dans la rue par un homme qui ne le connaissait même pas. Dans les jours qui suivent, les actes de violence vont croissant. Le 25 Aout 1973, à Marseille, le meurtre d’un conducteur de bus par un immigré algérien fait les gros titres des quotidiens. L’éditorial de Gabriel Domenech dans Le Méridional (à lire sur ce site)  met le feu aux poudres en appelant à la vengeance. Pendant plusieurs mois, des meurtres vont être commis dans tout le sud de la France. Une seule et même cible : des Arabes…

Ce climat de haine xénophobe aboutit  le 12 décembre 1973 à son paroxysme avec l’attentat du Consulat algérien, rue Dieudé à Marseille. La bombe déposée dans le hall du consulat devait faire quatre morts et une trentaine de blessés (dont douze graves) parmi les personnes qui attendaient leur tour de passage. Cet attentat, venant après d’autres (contre le siège d’Air Algérie ou celui de l’Amicale des Algériens) a suscité une grande émotion… parmi les Algériens de Marseille. Le lendemain, plus de 3.000 d’entre eux allaient manifester. Lire d’Yves Gastaut, « La Flambée raciste de 1973, en France ».

Bilan de cette vague meurtrière : 50 victimes. Le meurtrier d’Ahcène, finalement jugé, ne sera condamné qu’à cinq ans de prison avec sursis. Aucun autre assassinat ne sera élucidé.

23/11/2009 – 15h30 Ratonnade anti-blancs

PARIS(NOVOpress) – Les nombreuses agressions et les divers lynchages qui ont suivi l’annulation de la « distribution d’argent » publicitaire n’ont débouché que sur une seule garde à vue !

Un jeune voyou de 17 ans a en effet été placé en garde à vue, soupçonné d’avoir agressé avec un marteau un homme. Originaire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), l’agresseur est déjà «très connu» des services de police.

Sa mise en garde à vue fait suite à la publication dans la revue « Paris-Match » de photos montrant un jeune homme, muni d’un marteau brise-vitres rouge, agressant sauvagement un photographe déjà à terre.

 Si la police affirme que «d’autres enquêtes sur d’autres agressions commises le même jour sur le Champ-de-Mars sont en cours», le caractère dérisoire de cette unique arrestation ainsi que la lenteur de la répression ne risquent pas de s’avérer dissuasifs pour les bandes ethniques de plus en plus belliqueuses et agissant désormais en plein Paris.

Pour résumer : Puisque ces phénomènes ont toujours existé historiquement : ratonnades, pogroms, et autres massacres inter religieux, intercommunautaires ou interethniques, ils peuvent revenir chez nous... Dans d'autres endroits du monde l'actualité nous informe de leur existence constante...

Ensuite (Fiction) ?

Si ces tendances, communautaires avec ou sans repli identitaire continuent leur évolution en ce sens, nous pouvons prévoir un durcissement social et des troubles encore plus fréquents. La tendance du retour aux sources, de la purification, de la création de milices, est à prévoir. L'optimisme n'est pas possible. Peut-être serons-nous obligés d'adhérer à une communauté destinée à nous identifier et à nous protéger. L'angélisme et la tolérance commencent à appartenir au passé. La radicalisation, tous azimuts, progresse. Je regrette mais cela se perçoit. Vatican II, Mai 68, hippies, Mouna, et baba cools, tout cela c'est fini, c'était il y a presque 2 générations. Les nostalgiques de cette période sont "hasbeens".

Et si l'on extrapole vers le pire : Peut être un jour serons nous, chacun, obligés de nous positionner dans un groupe ?? Avec document justificatif, insigne ou tatouage !!! Comme les chats et les chiens...

Ouf ! Je suis savoyard donc, si je suis obligé (J'ai bien écrit "obligé") je m'inscrirai dans une communauté (tribu) de mon pays. Mais que feront les métis ou mélangés ???

                    

 N.B. : Ce ne sont que des idées, pas des certitudes. Avec une bonne dose d'humour noir. Et surtout avec respect pour toute opinion différente ou contraire.


Fin. MAJ 21 Juillet 2015 (Mobile Friendly)